« Accusez Réception » de la bonne intention de l’autre… avant de lui dire NON.

« Accusez Réception » de la bonne intention de l’autre… avant de lui dire NON.

Souvent, lorsque nous avons envie de dire non à une demande ou à une initiative de l’autre à notre égard qui nous contrarie ou nous gêne, nous hésitons car nous craignons de heurter notre interlocuteur.
J’ai pris conscience, en accompagnant des personnes confrontées à ce type de situation, que dire NON était souvent vécu comme adresser un NON à son interlocuteur (souvent bien intentionné) dans son être plutôt qu’à sa demande ou initiative. Si on va plus loin : en prenant en compte, c’est-à-dire en « accusant réception » de l’intention qui motive la demande ou l’initiative, cela permet de reconnaitre son interlocuteur dans son intentionnalité même si notre réponse est de ne pas aller dans son sens.
Voici une illustration :
Ma mère veut absolument m’offrir un nouveau fauteuil alors que je m’installe dans mon nouvel appartement. Cependant, je souhaite acheter et choisir moi-même mon mobilier, dont mon nouveau fauteuil. Elle insiste et, plus elle insiste, plus mon irritation s’intensifie car je me sens envahie. Comment lui faire comprendre que je ne veux pas qu’elle m’offre un fauteuil ? Et cette irritation a des chances de finir par une réaction intempestive.
Par ailleurs, si je m’arrête pour comprendre l’intention de ma mère derrière tant d’instance, je comprends que l’important pour elle est d’être une bonne mère et de manifester son soutien dans ma nouvelle installation. Ainsi, je pourrais accuser réception de son intention de m’aider et de prendre soin de moi avant de lui dire qu’il est important pour moi qu’elle me laisse choisir et acheter mon mobilier : « Maman, quand tu insiste pour m’offrir un fauteuil, je comprends que tu veux prendre soin de moi et me soutenir dans mon installation. Cela me touche beaucoup. Cependant, pour ce qui est du mobilier, c’est important pour moi que tu me laisses m’en occuper. Tu auras certainement l’occasion de m’aider autrement. »
Cela ne garantit pas la bonne réception par la mère d’une telle affirmation, mais elle a plus de chance d’être entendue qu’un NON catégorique exprimé avec irritation.
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